1. |
Cuivre
03:11
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Tout c'qu’y voulait c'était d'pouvoir suivre
avec son bécik à pédales en cuivre
les corbeaux sur le toit des églises
le regarderaient suer l'temps qui dégrise
En professionnel jusqu'au prochain stop
y'a pris le chemin du fossé d'son époque
y'aurait brûlé toutes les lumières
avec un char pis une coup’e de prières
Y'était à peu près 200 km
d'un snack, d'une bière, man y’est resté l'air bête
les dents serrées et acérées y'a pété une coche
quand sa chaîne a débarqué...
Faute de frappe faut rien que tu t'rattrapes
S’est mis à fredonner pour s'donner du courage
son shift commençait rien que d'une coup’e de pages
sa soirée d'hier comme un fond d'bière
inoubliable, inouïe, pitoyable...
pis en plus y fausse, y chante pas su'l pitch
y'a l'foie pis l'cul qui grichent
y pense à son boss qui va l'mettre à porte
y pense à ses gosses qui suent dans ses p'tites shorts
Faute de frappe faut rien que tu t'rattrapes
faute de frappe faut rien que tu t'matraques
Quand tu décides de troquer ton mal
contre un vieux crisse de bécik à pédales
sois sûr que c'pas ton char qui est en jeu
gros imbécile heureux...
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2. |
Iberville
04:14
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J'ai enterré mon amour
en bas d'la côte avec une pelle
c'était l'automne, y'avait personne autour
et c'était mieux comme ça
bien mieux comme ça
J'tais endetté... elle m'avait traîné en cour
moi et ma gueule de bois
moi et mes mauvais choix
Reste que mon âme était lourde
mais ben moins pesante
qu'une pelletée d'terre sur son oreille sourde
J'ai tout gâché mon amour
on riait à s'en tenir les côtes
eh qu'la vie était belle
J'en ai bavé... ça d'vait être mon tour
moi et ma gueule de bois
moi et mes mauvais choix
c'était un mal pour un bien
j'savais rien que m’servir de mes mains
pour tout casser, caresser, ramasser ou laisser tomber
Reste que mon âme était lourde
mais ben moins pesante
qu'une pelletée d'terre sur son oreille sourde
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3. |
Déli(re)
03:55
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Tous les matins du monde
ma paresse comme une grosse bombe
le soleil se lève, le soleil se couche
tout le monde se parle mais personne écoute
cassé dans un casse-croûte
Là, les mains pleines de pouces
à entendre ma barbe qui pousse
le smog est triste, la ville s'en fout
les enfants ont les deux yeux dans l'même trou
y'a pus rien qui tient d'bout
Mais quand t'arrives avec ton sourire
j'me rappelle même pus c'que j't'en train d'dire
tellement tu brilles pis ça m'fait pogner un fou rire
pis ça laisse rien qu'un peu plus de place...
au délire
Quessé qu'on fa ici d'dans, quessé qu'on fait à chialer autant
quessé ça dérange si j'flaube mon argent
quand j'sais qu'c’est la fin du monde dans un an
J'ai pus besoin d'me battre
j'manifeste en cadillac
quand ben même qu'la vie me donne des claques
j'finis toujours dans un hamac
comme un bébé dans son parc
Les deux doigts stockés dans’ prise
j'agonise pas j'ironise
chus gras dur et frileux en même temps et je fige
oui je fige...
Mais quand t'arrives avec ton sourire
j'me rappelle même pus c'que j't'en train d'dire
tellement tu brilles pis ça m'fait pogner un fou rire
pis ça laisse rien qu'un peu plus de place...
au délire
Quessé qu'on fa ici d'dans, quessé qu'on fait à chialer autant
quessé ça dérange si j'flaube mon argent
quand j'sais qu'c’est la fin du monde dans un an
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4. |
Ça va
04:28
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Les pieds au chaud dans mes hauts et bas
j'cours après mes rêves depuis des années
l'âme et le coeur écrasés sous le poids
d'un bateau qui prend l'eau à son quai
Le chemin est parsemé de bûches
et c'est pourquoi je suis dans le champ
j'en suis arrivé à quitter cette ruche
mais tout me rattrape à temps
Ça va... ça va pas… ça va passer
Quelques étoiles brillent encore au-dessus d'ma tête
j'ai les larmes faciles au milieu d'la fête
la grisaille dans mes yeux d'arc-en-ciel
c't'un détail quand y fixent le ciel
Un miracle sur deux pattes qui s'débat dans un sac
qui fait un aller simple dans l'désert
qui cherche gagne et perd
qui peut placer sa peine dans un tiroir de haine
qui peut sourire aussi quand c'est de lui qu'on rit
Ça va... ça va pas… ça va passer
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5. |
J'Paris
02:41
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J'ai loadé mes cartes de crédit
pis chu r'venu les mains vides et le coeur plein d'amour
j'avais pas d'carrière à défendre
rien qu'une coup’e de marches à descendre
COME ON DOWN!!!
Paris Paris J'Paris
que j'resterai pas longtemps
Paris Paris J'Paris
que j'vas dormir sur ton divan
J't'allé prendre un verre avec mes démons
pour faire passer ma dernière canne de thon
- extrait de la chanson « avec le temps » de Léo Ferré -
J'avais pas d'bonnes nouvelles à répandre
c’est ça qui arrive quand t'es K.O. au premier round!!!
Paris Paris J'Paris
que j'resterai pas longtemps
Paris Paris J'Paris
Que j'vas dormir sur ton divan
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6. |
Passé pareil
04:19
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Au rythme qu'y buvait c'était vraiment malsain
faut dire qu'son soleil avait été mis au chemin
en vidant les tables d'leur alcool
y s'est affalé sur le sol
en murmurant des mélodies
qui louangeaient son Élodie
Tel un squelette dans un décor de viande
y jouait mal son rôle incapable d'étouffer son down
y s'est relevé pour le last call
tout l'monde y disait qu'il était pâle
c'est en se retournant pour commander
qu'il l'a vue embrasser... un d'ses chummys
Élo dis-moé qu'c’est pas vrai
m'as m'en remettre mais quand même
on dirait une mauvaise blague
y’est rendu tard et demain j'me lève tôt
tu peux ben fermer l'bar
pis moé m'a aller m'enfiler mon premier verre d'eau
Y’est r'tourné chez eux jalouser en silence
comme le font les commandos d'l'amour
en cadence...
La pluie battait sur son coeur
y s'dit: « C’est sûr m'en vas vivre ailleurs »
en tournant la clé dans la serrure
quelqu'un lui tapa sur l'épaule
« mais qu'est ce que tu fous ici? »
Élo lui dit qu'elle l'aimait encore
qu'il avait mal vu au bar
qu'c'était sa chum qui embrassait son homme
tu devrais arrêter d'boire
ça fait rien qu'compliquer notre histoire
fin de l'histoire
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7. |
Saucisse
02:41
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La nuit s'allonge su'l top d'une caravane
pendant que l'aube prépare son show d'boucane
y'a des trous sans fond qui remontent en bécane
les boulevards gris remplis d'gros chars en panne
des milliards de cellules, des tonnes d'atomes
des mangeurs de pilules dans des cafés fantômes
en pilote automatique j'me lève de mon litte
sain et sauf... j'm'en vas beurrer des toasts
Y'en a qui apprennent à jouer au bridge
moé j'ouvre pis j'ferme des portes de fridge
le staff d'la mélancolie
s'esclaffe en fronçant les sourcils
plus le soleil brille et plus je m'éparpille
Au salaire d'la misère rose
ça l'air que j'aurai pas d'pause
j'm'en vas butcher mon close
En gros j'me sens p'tit
dans c'te building bâti en bedaines
avec du monde qui m'disent
qui ont toute compris
le soir une clé dans le nez
penché sur un comptoir en ébène
Y fait moins 6 décembre dans mon compte en banque
pis mon aile droite est tombée...
Au salaire d'la misère rose
ça l'air que j'aurai pas d'pause
j'm'en vas butcher mon close
m'en vas butcher mon close
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8. |
Toi, moi, l'univers
02:04
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En silence dans mon manteau
j'attendais la nuit pour dormir debout
dans le noir avec mes lunettes fumées
c'est sûr que j'me cognais partout
et comme t'as pu voir...
Tu m'as fait du bien pis en plus tu restais dans mon coin
Imagine tous les souvenirs de nos voyages dans l'espace
qu'on pourra s'raconter mais qu'on ait perdu nos tignasses
j'irai encore te porter des fleurs dans ton gazébo
et tu m'diras gentiment que j't'un peu gros
et en effet...
ta gentillesse aura jamais été un boulet
La lune dans les yeux des passants fantômes
laissera la place au soleil qui sortira comme une crêpe du micro-ondes
on se prendra par la main, les rayons dans l'dos
et on suivra nos ombres jusqu'au bord de l'eau
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9. |
Batmill
02:16
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Intrumentale
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10. |
15 ans
04:01
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Endormi à quinze ans, y'a quinze ans
loin de me douter de tout
tout était le moindre de mes soucis
Étourdi et pourtant j'en avais à compter
et à me faire raconter
Les nuages de sucre blanc
coulant sur les rails
les orages à travers les stores
les bancs de parc de ma jeunesse de vieillard
J'escaladais les rues sous un ciel d'automne
mes pieds lents et discrets m'chuchotaient:
« Start to run »
C'est ici que j'me suis laissé embarquer
dans la marche des gens pressés
Le dep’ d'la huit, les rides de skate la nuite
le train qui s'remettait d'une cuite
les lits défaits, les céréales chimiques
le barrage, le weed, la clique
La télé grosse comme le poêle
qui diffusait la guerre et la paix
La guerre et la paix en une journée
La guerre et la paix pour l'éternité
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